Sweet loneliness...{Libre}

+ *Nouveau* + Nombre de messages : 14 Age : 33 Date d'inscription : 30/07/2007

Lorsque Mashiro fit son apparition dans le pensionnat, le premier mot qui lui vint à l’esprit fut : C’est vraiment très différent de là où j’ai vécu. Pourtant, l’ambiance accueillante et chaleureuse eut le don de pincer un peu le cœur de Mashi, cela lui faisait vaguement penser à Kyle et elle se sentit un peu triste à cet instant-là. Ça faisait déjà un petit moment qu’il était mort, pourtant, mais la douleur qu’elle avait ressentie était toujours présente et à chaque fois qu’elle pensait à son beau visage bienveillant, elle se sentait souffrir encore plus atrocement. L’endroit était somme toute convivial, avec de belles décorations et des murs aux couleurs apaisantes. La jeune adolescente enleva ses longues bottes et releva les manches de son gros chandail noir. Ses yeux d’un bleu translucide scrutèrent attentivement chaque détail du hall, comme si elle voulait être certaine que tout était bien réel et qu’elle n’était pas en train de faire un rêve. Après tout, ça avait été tout un départ. Se rappelant la promesse qu’elle avait faite en passant le portail : Je ne dois parler à personne de mon passé, quitte à mentir pour sauver mon honneur, Mashiro resta plantée-là, attendant que quelque pointe le bout de son nez de la porte, quelqu’un qui lui dirait qui aller voir et quoi faire. Déboussolée, elle ne savait pas ce qu’il convenait de faire quand on arrivait dans un pensionnat aussi différent de tous les autres qu’elle avait visités. Tout ce qu’elle espérait, c’était que les gens soient du genre à ne pas se mêler des affaires des autres, elle voulait passer un peu de temps seul et cela lui serait probablement profitable. Mais dans un sens, elle se sentait heureuse d’être là et elle avait envie de faire des nouvelles rencontres. Elle était juste un peu intimidée par toute cette magie, cette chaleur qui émanait de la pièce. Mashiro avait la frousse…

La frousse de ne pas y arriver…

Le temps s’éternisait et il n’y avait toujours pas d’accueil de la part des pensionnaires. En fait, l’endroit semblait affreusement silencieux, comme si elle s’était retrouvée seule sans s’en rendre compte. Pourtant, il n’était pas très tard… Mashiro se dit qu’il ne fallait pas qu’elle tombe dans la paranoïa, elle garda son visage impassible et regarda l’heure présente sur une immense horloge : Les pensionnaires devaient être en train de manger à cette heure-là. Mashi vit un long banc qui avait l’air confortable à sa droite, elle alla s’y asseoir et mit le sac qui contenait ses maigres affaires sous ses jambes, puis, elle sortit un livre et commença sa lecture. Ses cheveux noirs tombaient comme des rideaux de chaque côtés de sa tête, elle semblait complètement fermée de tout ce qui était relatif au monde réel.

« Kumo marchait silencieusement dans d’épais boisés, les rayons chauds du soleil ne passait presque pas à travers les branches d’arbres et il avait peur, peur car il n’y avait personne ici pour l’aider si il lui arrivait quelque chose… »

Sentant son ventre gronder, Mashiro lâcha sa lecture et sortit une barre de chocolat de son sac qu’elle commença à manger très lentement, morceau par morceau. En fait, Mashi faisait toujours de son mieux pour déguster sa nourriture, comme si les aliments avaient le mérite d’être complimentés. Il est vrai qu’avec sa vie antérieure, elle n’avait pas eu trop le choix de toujours remercier ceux qui lui donnaient à manger !

« Étrangement, lorsque Kumo s’arrêta sur un rocher pour faire une pause, il entendit enfin des bruits étranges qui venaient de derrière lui. Intrigué, mais toujours aussi effrayé, il marcha en silence jusqu’à la source du bruit. C’est là qu’il découvrit un endroit merveilleux où il pourrait être en sécurité et se reposer en paix… »

Mashiro entendit des bruits et leva la tête, quelqu’un venait de passer comme un coup de vent derrière la porte, elle avait entendue des pas précipités. Elle haussa les épaules et revint à sa lecture.

« Malheureusement, quelque chose l’attendait au détour d’un arbre : Une énorme bête aux crocs acérés. Kumo eut l’impression que personne ne pourrait le sauver… »

Agacée de ne pas savoir ce qu’il se passait, Mashi se leva en rangeant son bouquin dans son sac et retira une de ses mèches de cheveux derrière son oreille.

« Qui est-là ? », dit-t-elle d’une voix neutre.

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