Entrée dans le pensionnat... [libre]

C’était une journée avec un temps assez lourd. Le ciel était nuageux, sans que le soleil transperce trop le ciel mais le temps restait assez lourd. Ce genre de temps, Takuya ne l’appréciait pas spécialement, mais ne le montrait pas sur son visage. En cette journée, Takuya faisait son entrée à Sweet Marmalade.

Nous pouvons voir un ferry en pleine mer, qui navigue tranquillement. A son bord, quelques passagers. Certains sont en tenue de vacances, d’autres sont d’origine étrangère et des autres personne y étaient à bord de ce ferry entre amis. Un jeune homme était sur le pont, avait des cheveux courts qui se soulevaient légèrement sous le vent d’une couleur bleutée qui reflétaient de magnifiques reflets gris sous l’effet du soleil. Ses yeux qui ne présentaient aucune expression particulière étaient de la même teinte que ses cheveux bleutés. De taille assez grande et assez mince, avec une chemise de couleur blanche, cette personne était Takuya Kawaguchi.

Il trouvait le temps long… Trop long. Takuya voyait Okinawa de loin, mais l’île semblait s’éloigner au fur et a mesure. Mais malgré cette impatience qu’il avait au fond de lui, il ne la faisait pas transparaître en ce moment même. Son visage gardait une indifférence des plus totales, mais son regard laissant transparaître une once d’ennui partielle. La mer s’étendait à perte de vue, le soleil tapant et la chaleur commençait à devenir de plus en plus forte. Ne supportant plus cette chaleur, Takuya se mit à ouvrir la moitié des boutons de sa chemise, qui dévoilait maintenant légèrement son torse… Il commença à s’assoupir, le coude appuyer sur la barre du bateau. Mais il le fit pour rien car quelques minutes plus tard, ils accostèrent sur l’île. Takuya descendit du bateau avec un pas lent et décidé, sans laisser montrer de l’enthousiasme sur son visage. Seul un léger sourire vint casser son visage froid. Il regarda le ciel en mettant la main sur son front afin que le soleil ne l’éblouisse pas trop, avec un regard partiellement rêveur pendant quelques secondes. Par la suite, il prit son sac-a-dos et marcha sur le petit chemin à l’opposé de toutes les personnes.

Le jeune de 19 ans marchait paisiblement quand il vit enfin l’établissement ou il allait séjourner dès à présent. C’était un grand bâtiment de style japonais traditionnel, avec sur la devanture marqué « Bienvenue a Sweet Marmalade ». Devant le bâtiment, il y’avait des bancs en bois vernis, quelques tables et chaises sur le côté, de très belles plantes aux abords de l’entrée et dans toute l’allée de beaux arbres qui maintenant dévoilaient leurs magnifiques feuillages verdoyants. Takuya s’engagea dans cette allée, toujours avec sa chemise ouverte. Alors qu’il entrait tout juste dans le hall de la maison, il se heurta à quelqu’un et se mit à s’excuser d’un ton calme et poli.

« Désolé, je ne regardais pas ou je marchais. Je vous demande de m’excuser… »

[ ça dérange si je viens ? ]

Le chemin de Tokyo à Sweet Marmalade était éprouvant pour Aoi. Il le passait principalement dans sa voiture, les fenêtres grandes ouvertes, laissant le déplacement d’air faire onduler ses cheveux. Car bien que la pluie ne soit pas annoncée sur le pays, l’air était lourd, ne laissant apercevoir du soleil qu’une clarté douloureuse lorsque que l’on fixait le ciel trop longtemps. De gros nuages gris se serraient les uns les autre, comme pour cacher l’astre gigantesque. Cette pensée laissa apparaître un sourire sur le visage anguleux du jeune homme.

Il ne lui restait qu’une heure de route environ avant d‘arriver, mais Aoi s’ennuyait. La seule distraction qu’il pouvait faire à ce moment là était d’allumer sa radio. Et c’est-ce qu’il fit sans se prier. Immédiatement, retentit une musique entraînante qui donnerai envie de danser au plus grand grincheux de cette planète. Ayako lui en avait parler de cette musique, c’était du … Dico, Dismo, Disco! Oui, voilà. Il s’en souvenait à présent. Sa grand-mère était fan de ce genre de musiques. En repensant à elle ainsi qu’a toute sa famille Aoi eut un pincement au cœur. Ils allaient lui manquer. Il pourrait les voir durant les vacances c’est vrai, mais ce n’était pas pareil. Mais il fallait voir un côté positif à cette histoire, il allait enfin voler de ses propres ailes comme on dit.

Enfin, une heure plus tard, une dizaines de chansons et quelques larmes, Aoi arriva devant le pensionnat. Une pancarte était placée en évidence devant l’entrée et annonçait la bienvenue aux nouveaux arrivants. Le musicien se sentit immédiatement plus serein. Sa nouvelle vie commençait bien. L’impatience tenant une grande place dans son esprit Aoi se dépêcha de sortir de sa voiture, sa guitare en bandoulière et son sac à la main. Le pensionnat était vraiment magnifique mais le jeune homme était trop occupé a chercher l’accueil pour s’en apercevoir. Il était tellement préoccupé qu’il en oublia d’avancer et fut bousculer par un jeune garçon qui venait d’entrer. Surpris Aoi sursauta et regarda le jeune garçon. De toute évidence il devait avoir chaud lui aussi vu l’état dans lequel était sa chemise. Immédiatement celui-ci se mit à s’excuser auquel Aoi répondit en souriant.

« Ce n’est rien, je suis fautif moi aussi. »

Histoire de ne pas laisser un silence gênant s’installer, le musicien reprit la parole.

« Tu es un nouvel élève de toute évidence. Enchanté, je m’appelle Aoi. Je suis surveillant à partir de demain. »

Bien évidemment il n’ajouta rien d’autre. Il n’aillait pas lui raconter sa vie non plus, surtout que Takuya devait s’en ficher royalement.

[Ca ne me dérange pas du tout. ^^]

Takuya regarda la personne qui était à présent en face de lui, qui était visiblement plus âgé que lui. Des cheveux bruns mi-longs, des yeux de la même couleur que sa chevelure ainsi qu’assez grand de taille. Cette personne tapa dans l’œil du jeune Takuya. Mais bien sur, fidèle à son indifférence maîtresse, il ne laissera rien transparaitre sur son visage. Le bruissement des feuilles parvint jusqu’aux oreilles du jeune homme. Il tourna son visage vers l’extérieur en regardant le ciel et le jardin alentour. Sous l’effet du vent, quelques pétales de fleurs volaient dans les airs. Un d’elles vint se poser aux pieds du jeune Takuya. Il la ramassa, l’observa quelques instant et la déposa derrière son oreille, sans vraiment savoir pourquoi. Il se retourna dès lors vers l’homme, qui apparemment s’appelait Aoi et qui était venu ici en tant que surveillant. Takuya lui adressa un léger sourire et se présenta à son tour d’une voix calme et décidée.

« Effectivement, je suis un nouveau pensionnaire ici. Takuya Kawaguchi, 19 ans. Enchanté. »

Il décida de ne pas ajouter quelque chose d’autre, préférant ne pas révéler grand-chose sur lui. Il ferma sa chemise d’un geste simple et mit ses chaussures dans un casier. Pendant qu’il les rangeait, il aperçut un étui sur le dos d’Aoi. Une guitare devait surement être à l’intérieur vu la forme. Le seul instrument que Takuya savait jouer était la basse, mais il n’en était pas un grand artiste. Ca restait tout à fait convenable pour la personne qu’il était ainsi que pour ce qu’il éprouvait envers cet instrument : pas vraiment grand-chose. Il aimait juste sa sonorité. Car en effet, la passion de Takuya était le déguisement, mais il ne l’avait encore révélé à personne, préférant garder ceci pour lui même. Il faut dire que pendant le lycée, ceci l’avait tiré d’un faux pas. Maintenant, il adorait ça, car il pouvait exercer cette passion en utilisant n’importe quel nom, une nouvelle apparence, une nouvelle personnalité. En voyant la guitare, il demanda alors d’un ton assez naturel mais froid.

« Tu dois aimer la musique je suppose. Cela fait combien de temps que tu joue de la guitare ? »

Takuya se redressa lentement, remettant ses cheveux courts en ordre.

Le souffle du vent avait également attiré l’attention d’Aoi, cependant celui-ci ne se donna pas la peine de tourner les tête vers l’extérieur. Un courant d’air, ce n’était certainement pas le première fois qu’il en voyait et entendait un. C’était d’ailleurs courant dans les alentours de Tokyo, mais quelque chose le surpris. Bien évidemment, il ne le fut pas au point de sursauter mais lorsqu’un pétale de fleur atterrit aux pieds de Takuya, le musicien eut un mouvement de recul. C’était… comme si quelque chose déposait un message. En revanche, ce quelque chose, Aoi n’avait aucune idée ce que cela pouvait être. Mais il ne s’y intéressa pas plus longtemps. Cela pouvait peut être simplement s’agir d’un pétale qui s’est laisser porter par le vent jusque là. Le garçon face à Aoi le saisit et le plaça instinctivement derrière son oreille, presque comme s’il ne s’en rendait pas compte. Le jeune homme ne préféra pas aborder ce sujet, qui pour tout avouer n’était pas vraiment intéressant.

Puis, l’adolescent finit par parler. Aoi eut un petit sourire lorsque Takuya lui dit son âge. Il n’avait pas besoin de le faire, le surveillant ne le lui avait pas demander. Mais par politesse il ne souligna pas, cette remarque. Il était bien trop tôt pour se faire détester des élèves. Après avoir ranger, ou arranger quelques affaire, le jeune garçon reprit la parole. Aoi, pas très vif d’esprit, ce qui ne signifie pas qu’il est idiot, loin de là, pris quelques secondes avant de comprendre de quoi parler Takuya. Evidemment celui-ci avait aperçut la housse sur le dos d’Aoi. Le musicien, trop habitué à la porter de cette façon ne la sentait plus dans son dos. Enfin, il répondit à Takuya. L’autodérision c’est bien, mais l’impolitesse un peu moins.

« En effet j’adore la musique... Depuis combien de temps j’en joue? »

Aoi semblait fouiller sa mémoire, le regard vague… mais il ne s’en souvenait plus exactement, cela faisait tellement longtemps…

« J’ai commencer tout petit. Je devais avoir dans les six sept ans.
Tu joues d’un instrument toi? »

Curieux de nature, le musicien avait laisser échaper cette question sans pouvoir l'arrêter. Mais cela ne le gêna pas outre mesure. Ce n'était pas une question vraiment délicate.

» Arrive au pensionnat (original oblige xD) [Libre]
» Visite du pensionnat